2017 a été une année très riche en découvertes scientifiques (des révolutions dans le domaine génétique et l’intelligence artificielle, d’importantes percées en recherche médicale, de grandes découvertes en archéologie et en astronomie, etc.). Nous avons sélectionné pour vous 10 découvertes scientifiques qui font partie des plus marquantes de l’année 2017.
Sommaire
Une découverte dans la pyramide de Khéops
Il a été découvert au cœur de la construction, à environ cinquante mètres de la chambre de la Reine, la salle la plus réputée de la pyramide égyptienne. Semblable à la grande galerie, cette pièce se présente comme un grand vide de 30 mètres de long. Depuis 4500 ans que ce monument funéraire (pyramide de Khéops) a été construit, la salle est restée entièrement fermée. Puis, rien n’a été touché.
Les investigateurs pensent à des formules d’enquête non destructrices telles que les petits robots afin d’identifier ce qui s’y trouve. Certains imaginent déjà y trouver le tombeau de la reine Néfertiti.
Des ondes gravitationnelles détectées
La détection des ondes gravitationnelles avait été annoncée depuis 2016. Mais, c’est en 2017 qu’elles ont été observées par les astrophysiciens pour la première fois, et ce, à partir de la fusion de 2 étoiles à neutrons. Des dizaines de télescopes spatiaux et terrestres ont suivi l’événement cosmique. Des centaines de scientifiques ont également étudié ce dernier et ont pu trouver des réponses à certaines questions, surtout sur l’origine des éléments lourds de la planète. Notons que c’est le 17 août 2017 à 8 heures 41 minutes que les scientifiques de la collaboration internationale LIGO-Virgo ont commencé par observer un signal d’ondes gravitationnelles d’un nouveau genre.
Le signal observé cette fois est remarquablement plus long que celui de la fusion de trous noirs. Les scientifiques en déduisent que les 2 objets qui se sont fusionnés ne sont pas semblables à ceux qui ont été détectés jusqu’à présent.
Intelligence artificielle : une révolution bien enclenchée
La publication de dizaines de travaux en 2017 témoigne à quel point notre société se transforme peu à peu, et ce, grâce à la connaissance profonde et aux algorithmes de l’intelligence artificielle.
Notre intelligence en 52 gènes
Des chercheurs néerlandais ont établi que 52 gènes sont associés à notre intelligence, parmi lesquels 42 n’avaient jamais été affectés aux capacités mentales jusqu’à présent. En majorité, ces gènes sont surtout liés au tissu cérébral.
Notez que cette découverte a été faite à partir d’analyses de données génétiques ainsi que de résultats issus de tests d’intelligence réalisés sur plus de 78 000 personnes.
La découverte d’un animal microscopique indestructible
Le tardigrade est un animal d’un demi-millimètre à 8 pattes qui se révèle le plus indestructible sur la terre. Selon des scientifiques britanniques et américains, il pourrait survivre à la chute d’un astéroïde géant, voire à la disparition du soleil. Le Dr Rafael Alves Batista ainsi que ses confrères des universités Oxford et Harvard vont même affirmer que la Terre sera peuplée durant « au moins dix milliards d’années » par ce drôle d’animal minuscule (soit bien plus longtemps que l’espèce humaine).
Une nouvelle piste pour combattre les maladies neuro dégénératives
Un traitement conçu par des chercheurs britanniques a permis de corriger la transformation neurologique qui conduit à la maladie de Huntington. L’innocuité d’un tel médicament a été en plus prouvée.
Pour certains chercheurs, cette percée médicale se révèle la « plus grande avancée des cinquante dernières années dans le traitement des maladies neuro dégénératives ».
Une certaine protéine toxique dans le cerveau serait responsable des maladies neuro dégénératives. Injecté dans le liquide cérébro-spinal, le fameux médicament expérimental agit de façon sécuritaire sur cette protéine et diminue son niveau dans le cerveau.
Le médicament en question serait valable pour d’autres maladies causées par la présence de protéines toxiques dans le cerveau, notamment la maladie de l’Alzheimer et du parkinson.
Un gène défectueux rétabli dans l’embryon humain
Des équipes chinoises et américaines sont parvenues à modifier de façon sélective des gènes dans des embryons humains viables, et ce, grâce à un ciseau moléculaire CRISPR/Cas9. Il s’agit d’un outil de génie génétique qui permet de modifier parfaitement des séquences d’ADN.
En Chine, des scientifiques de l’Université Sun Yat-sen sont parvenus à corriger un gène défectueux responsable d’un trouble sanguin sévère nommé bêta thalassémie, grâce à une version améliorée du ciseau en question.
Aux USA, une équipe du MIT a réussi à rétablir une transformation d’un gène suite à l’apparition d’une pathologie (la cardiomyopathie hypertrophique). L’anomalie présente sur le gène en question a simplement été supprimée par les scientifiques grâce au ciseau.
La publication de plusieurs autres études sur CRISPR/Cas9 a été faite en 2017. Ces travaux soulèvent tout de même des questions éthiques (notamment en ce qui concerne la manipulation génétique du génome, le recours à des embryons humains).
Encore des exo planètes découvertes
En 2017, des centaines d’exo planètes ont été encore découvertes. Quelques-unes d’entre elles se révèlent très intéressantes pour les astronomes qui recherchent une vie au-delà du système solaire.
Autour de l’étoile Ross 128 nichée à onze années-lumière du système solaire, il a été également observé une planète qui ressemblerait à la Terre. Cette planète se révèle la plus proche de la Terre après Proxima b détecté en 2016.
Un utérus artificiel créé : le premier en son genre qui pourrait aider les bébés prématurés à grandir
Dans le cadre d’un test révolutionnaire en matière de soins intensifs de nouveau-nés, 8 agneaux prématurés ont été déposés dans un genre d’incubateur pour bébé. Le résultat était excellent. On a observé :
- Les agneaux qui ont commencé à pousser de la laine ;
- La prise de poids des agneaux ;
- Le développement de leurs organes ;
- L’ouverture de leurs yeux pour la première fois dans un utérus artificiel.
Pour les scientifiques, cette technologie ne pourrait être pratiquée sur les humains que 3 à 5 années après. De plus, elle constituerait une option majeure pour les bébés prématurés qui développent généralement des troubles de santé sur le long terme.
Une nouvelle thérapie génétique pour les non-voyants approuvée par le FDA en décembre 2017
Le traitement appelé Luxturna se révèle la première thérapie génétique agréée par la Food and Drug, l’Administration américaine concernant une affection héréditaire. Il s’agit en effet du remède pour un type de cécité héréditaire nommé ACL (amaurose congénitale de Leber). Le traitement consiste en l’administration en une seule fois d’une dose de virus dans la rétine du malade. Ainsi, le gène défectueux responsable de la cécité dans l’œil est éliminé par le gène réparé contenu dans le virus. Ensuite, les patients recouvrent la vision grâce à une protéine clé produite par le gène réparé.
Le projet est une réussite parfaite. Au bout d’un mois, les malades commencent à percevoir une différence sur leur vue. Sur 20 patients, 13 ont obtenu des résultats positifs au cours des expériences cliniques. Il est tout de même à noter que le coût du traitement avoisinerait un million de dollars pour une seule injection. Celle-ci ne serait donc pas forcément accessible à la plupart des patients. Une politique de subvention sera peut-être mise en place avec le temps.
En cette année 2018, les découvertes scientifiques continuent d’émerveiller dans les différents domaines que nous venons de parcourir. Nous vous ferons le point bientôt.